Lire toute la production d’Amélie Nothomb exposerait à deux risques, celui de la lassitude et, pire, celui de tomber de temps en temps sur de piètres écrits.
Mieux vaut donc choisir ; et savourer le bon grain.
Le dernier est de ceux-là.
Peut-être Amélie Nothomb n’est-elle d’ailleurs jamais aussi convaincante que lorsqu’elle embarque son lecteur au Japon. L’on pense à Stupeurs et tremblements et à Métaphysique des tubes mais avec un petit quelque chose en mieux.
Donc notre Amélie, à 21 ans, retourne seule au Japon après de longues années de manque. Bien décidée à devenir une vraie Japonaise, elle se dit que pour apprendre la langue, le plus efficace est certainement de donner des cours de français à un Japonais. Aussitôt dit, aussitôt fait.
L’éducation de son élève est exemplaire, sa famille riche, son profil parfaitement dessiné. Et voici qu’il tombe amoureux de son jeune professeur. Et elle ? Elle, elle se contente de le trouver à son goût. Ce qui, pour Amélie, est déjà beaucoup, car, dit-elle "Si j’avais déjà flambé à maintes reprises, jamais encore je n’avais eu de goût pour quiconque".
Donc Ni d’Eve ni d’Adam, c’est Amélie et son fiancé certes, mais Amélie au Japon avant tout. Folle de joie seule dans la montagne enneigée, elle entre en transe devant le Mont Fuji qu’elle appelle son ami. Elle loue la beauté des arbres et cite Brassens à l’occasion, tout en passant de l’exaltation la plus délirante à l’angoisse la plus irrationnelle, de la surexcitation physique et mentale à l’évanouissement. Et si elle adore les bains bouillants et la neige glacée, elle aime davantage encore les deux à la fois. Terrible et délicieuse Amélie, toujours en mouvement, toujours si vivante. Elle ne s’oublie jamais Amélie ; ce n’est pas un fiancé, fût-il tokyoïte, qui la détournerait d’elle-même.
Elle donne en tout cas l’heureuse impression de sincérité, d’une "personnalité" qui se raconte. On s’attache, on rit, on rit d’elle (et de nous parfois au passage) ; on aime.
Ni d’Eve ni d’Adam. Amélie Nothomb
Albin Michel (2007), 252 pages, 17,90 €
Prix de Flore 2007
Tres "Je" et tres pedant comme litterature.. La tite Madame se gargarisant de tous les auteurs qu’elle connait et etendant sa culture comme de la confiture… moins on en a plus on etend ;-((( Quant au pauvre japonais qui s est fait floue et qui en plus voit son histoire racontee a tout vent… Heureusement que le sepuko n est plus en vogue. ( desole j ecris d un ordi unilingue anglais sans accents…
J’aime beaucoup ce que fait Nothomb, j’ai lu tout ce qu’elle a écrit qui pouvait me tomber sous la main, il m’en manque surement certain mais pour répondre a ton texte je ne me suis personnelement jamais ennuyé, si tous ne sont pas des chefs d’oeuvre, aucun n’est mauvais. Mais je suis d’accord avec toi pour dire que le japon lui a inspirer les meileurs de ses livres. J’aimerais bien réagire par raport a un des commentaire,je ne suis absolument pas d’accord avec Ulysse. Pour moi Nothomb est l’auteur le moin pédant de la planette : elle est vrai. Ensuite je crois qu’Ulyse n’a tout simplement rien compris au livre. Evidement c’est un livre je, c’est une autobiographie ! Et puis le "pauvre japonais" ne c’est pas fait floué ! C’est le centre de l’histoire, ce n’est PAS une histoire d’amour, l’a il bien lu jusque a la fin ?