Voici un livre qui permet d’oublier vite fait bien fait la sale humidité de janvier.
Dans ce recueil de petits textes déroulés à la façon d’un abécédaire, Stéphane Audeguy dresse l’inventaire des « douceurs » de la vie.
Qu’on ne s’y méprenne, la douceur n’est pas mièvrerie, ni résignation ; encore moins régression du côté de la guimauve et des doudous. Le propos d’Audeguy, ô combien délectable, est « d’appeler ici douceur l’ensemble des puissances d’une existence libre ».
Le programme est donc tout ce qu’il y a de plus actif : une pensée, une volonté, une vigilance, des choix. C’est ainsi que d’Amitié à Transgression (en cinq lignes superbes), en passant par la Cuisine (« art des délicatesses »), le Silence, les Tapas, les « beaux Jardins démocratiques de Gilles Clément », ou encore bien sûr la Lecture (« la plus subtile, la plus tendre, la plus raffinée, la plus raffinante de toutes les activités »), Stéphane Audeguy pointe du doigt ces petites et grandes choses dans lesquelles on s’apaise et se retrouve.
Citant Barthes et Nietzsche à point nommé, il ne s’interdit pas quelques flèches à l’encontre de « la haine petite bourgeoise… à l’égard de toutes les différences », ou encore de l’usage du sac à dos dans le métro, observant qu‘« un nombre grandissant d’individus négligent de s’interroger sur leur encombrement ».
Beau, frais et drôlement bien tourné.
Petit éloge de la douceur. Stéphane Audeguy
Folio Gallimard, 2 €
Personnellement, J’ai vraiement détesté ce livre ! J’ai trouvé ça prétentieux et inintéressant au possible…
Quelle dommage j’avais vraiment apprécié "La théorie des nuages".