Pire que la violence que l’on voit à l’écran est la violence que l’on ressent, à travers des corps tremblants, des bouches qui crient, d’autres qui se figent avant d’en avoir le temps, des regards effrayés : cette peur qui irradie le film de Matteo Garrone et dans laquelle vivent des milliers de foyers dans le quartier napolitain des Vele.
L’un des lieux où le quotidien n’est autre que le trafic de drogue et son cortège de victimes, tenu d’une main de fer par la Mafia. Là où des clans s’affrontent et certaines affaires se règlent d’une balle dans la tête ou dans la nuque. Là où les jeunes n’ont d’autre avenir que d’entrer dans la spirale ; où le "milieu" entretient les familles ; où une autre économie s’est installée, fondée sur le commerce de narcotiques et d’armes, mais aussi de contrefaçons et de déchets toxiques. Loi du plus fort, Etat dans l’Etat, zones sans droit. La ligne semble connue.
Elle prend dans Gomorra un visage troublant, à travers cinq récits qui s’entrecroisent, traçant les portraits d’une série de personnages, maillons du rouage infernal. Un gosse de douze ans apprend, appliqué, les règles de l’art de la criminalité. Une paire de gamins, têtes brûlées à peine plus âgés que lui, narguent les califes locaux pour jouer leur propre jeu avec les armes et la came, auquel ils ne pourront que perdre. Un tailleur fabrique les magnifiques pièces qui iront à la grande couture financée par l’argent sale. Un "caissier" fait chaque semaine le tour des épouses privées de leur mari camorriste pour leur donner de quoi survivre. Un jeune diplômé assistant d’un entrepreneur spécialisé dans l’enfouissement des déchets toxiques ouvre les yeux sur ce spectacle écœurant.
Matteo Garrone a tiré son film du livre Gomorra, dans l’empire de la Camorra écrit par le journaliste Roberto Saviano, issu de la banlieue de Naples gangrénée par la Mafia, et aujourd’hui sous haute protection policière.
Il nous tient au plus près de ses personnages, personnes en réalité, tristes pantins de la mécanique du profit et du crime. Tristes pantins mais tellement humains et dont le film de Matteo Garrone, distingué par le Grand Prix du jury à Cannes, porte le témoignage criant, comme pour mieux nous dire "Regardez !". Ce qu’il faut faire, absolument.
Gomorra
Un film italien de Matteo Garonne
Avec Salvatore Abruzzese, Gianfelice Imparato, Maria Nazionale
Durée 2 h 15 mn
je suis francaise . j aime l italie a la folie . napoli je te serre dans mes bras .oui , je sais tout ca …….. j irai voir le film . pourtant et malgre tout c est vers toi que j irai mourir car tu es la plus belle et sais tu que tu me manques chaque jour un peu plus . j aurai tellement adore vivre avec toi mais je ne sais pas comment faire et puis le temps……… dors ma toute belle je te berce en moi