A la belle saison, touristes et parisiens aiment venir dans cette petite enclave de calme, de fraîcheur et d’émotion au coeur du quartier de la Nouvelle Athènes.
Le musée de la Vie Romantique, c’est avant tout un lieu : un pavillon à l’italienne niché au fond d’une allée, une cour pavée, des arbres centenaires, quelques tables pour profiter du jardin fleuri… et bien sûr ce musée rétro à souhait.
L’hôtel Scheffer-Renan fut construit en 1830 pour le peintre et sculpteur d’origine hollandaise Ary Scheffer (1795-1858) qui y vécut jusqu’à sa mort.
Depuis 1983, il abrite un musée de la Ville de Paris dédié à la vie littéraire et artistique de la première moitié du XIXème siècle. A la "maison Chaptal", le peintre recevait en effet le Tout Paris intellectuel et artistique de la Monarchie de Juillet : Delacroix, George Sand et Chopin, Liszt, Rossini, Tourgueniev, Dickens…
Si le musée est essentiellement consacré à George Sand et à Ary Scheffer, c’est bien sûr toute une époque qui est évoquée, celle de la génération des Romantiques.
Ainsi, au rez-de-chaussée, parmi les objets ayant appartenu à l’écrivain (légués par sa petite-fille Aurore Lauth-Sand à la Ville en 1923), outre bijoux et souvenirs personnels, on trouve des portraits, tels ceux de Maurice et de George Sand par le graveur Luigi Calamatta, celui de ce dernier par Ingres, des peintures et des dessins de Delacroix, des sculptures, dont les moulages en plâtre du bras de la romancière et de la main de Chopin par le sculpteur Auguste Clésinger rappelant les années de passion qui unirent les deux artistes.
A côté, le salon Restauration de George Sand a été recréé par le décorateur Jacques Garcia en grande partie à partir de meubles et objets d’art que la femme de lettres possédait au château de Nohant, tels son portrait par Auguste Charpentier, le pastel du Portrait du Maréchal de Saxe par Maurice Quentin de La Tour ou encore le dessin de son fils Maurice La mare au diable du bois de Chanteloup.
A l’étage, aux portraits un peu figés d’Ary Scheffer, on préfère son très romantique Faust, ou son curieux Lénore, les morts vont vite, inspiré de la ballade germanique du XVIIIème siècle Léonore de Bürger, mise à la mode par Mme de Staël et traduite par de Nerval. Autre tableau hyper romantique : Le Justicier peint par F.-Hippolyte Debon (1807-1872), élève de Gros, un autoportrait pour le moins théâtral exposé au salon de 1835.
S’arrêter aussi devant les très jolis médaillons de Sand, Liszt, Musset, Delacroix et leurs amis par David d’Angers… et devant tout ce qui séduit l’œil ou l’inspiration, au fil de cette balade dans le temps qui semble aujourd’hui nous faire remonter fort loin, ce qui en rend le charme irrésistible.
Musée de la Vie romantique
Hôtel Scheffer-Renan
16 rue Chaptal – 75009 Paris
Tél. : 01 55 31 95 67
Ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf les lundis et jours fériés
Entrée libre pour les collections permanentes
La prochaine exposition à partir du 17 septembre 2013 sera consacrée aux esquisses de l’époque romantique