Merci Jean-Yves de nous faire partager cette soirée unique !
A bientôt, Mag
Nous étions nombreux à nous presser le 25 juin à La Cigale pour assister au seul concert donné en France par Kris Kristoffersson à l’occasion de sa tournée européenne 2017. Si la plupart étaient venus pour entendre l’artiste auteur et interprète de quelques standards du rock et de la country, d’autres étaient présents pour saluer aussi l’acteur impeccable de films cultes comme « Les portes du Paradis », « Pat Garrett et Billy le Kid » ou encore « Le convoi ». Nous aimons à penser que, pour tous ces inconditionnels, cette soirée restera dans les mémoires.
A l’inverse du concert donné quelques jours plus tôt à Glastonbury (Angleterre) où Kris avait joué entouré de musiciens (dont Johnny Depp pour une brève apparition), la prestation parisienne, comme celles faites en Suède ou en Allemagne, il l’a assurée seul, s’accompagnant d’une guitare. D’emblée, le ton était donné : nous aurions droit à la succession de ses plus grands succès : « Help me make it through the night », l’emblématique « Me and Bobby Mc Gee » (avec un mot pour Janis Joplin), « Loving her was easier », « Jesus was a capricorn », le profond « Why me »…, alignés sans fioriture, comme dans une espèce d’urgence.
Bien sûr, l’âge de l’artiste (81 ans) fait que la voix, jadis si chaude, apparaît désormais moins bien posée. On a pardonné aussi quelques imprécisions dans les textes. L’essentiel n’était pas là. Dans cette prestation radicale à l’usage des « happy few », c’était la rencontre de cette « légende vivante » qui comptait. On aura aimé revoir l’un des quatre Highwaymen (désormais réduits à deux après les décès de Waylon Jennings et de Johnny Cash), et on aura pu constater qu’il conserve toute son aura, sa très grande classe, son humour. Un moment fort, que nous ne manquerons pas de revivre si Kris Kristofferson nous fait l’honneur d’une nouvelle visite.
Jean-Yves